Statements

Internationale des travailleur·euse·s d’Amazon: Nous ferons payer Amazon !

En ce Black Friday, les travailleur·euse·s des entrepôts d’Amazon font grève contre leur exploitation et vous demandent de les rejoindre.
En ce Black Friday, les travailleur·euse·s des entrepôts d’Amazon font grève contre leur exploitation et vous demandent de les rejoindre.
En ce Black Friday, les travailleur·euse·s des entrepôts d’Amazon font grève contre leur exploitation et vous demandent de les rejoindre.

Amazon Workers International (AWI) [l’Internationale des travailleur·euse·s d’Amazon] est une coalition transfrontalière d’employé·e·s des entrepôts d’Amazon issu·e·s de divers sites de production et pays, dont l’Allemagne, la Pologne, l’Espagne, la France, l’Italie, la Slovaquie et les États-Unis. Nous avons commencé à nous organiser en 2015. Notre dernière séance plénière a eu lieu en Septembre 2020, à Lille en France.

En tant que travailleur·euse·s essentiel·le·s, nous avons continué à travailler sur site dans les entrepôts d’Amazon tout au long de la pandémie. Nous avons travaillé, quel qu'ait été le niveau d’infections à l’extérieur ou à l’intérieur des entrepôts. À certains endroits, nos entrepôts emploient jusqu’à 7 000 travailleur·euse·s sur un même site.

La fortune de l’entreprise s’est accrue alors que nous travaillons dans des conditions très dangereuses pour nous-mêmes, nos familles, nos communautés et la société en général. Dans certains pays comme en Pologne ou en Slovaquie, nos communautés ne reçoivent absolument aucune compensation pour ces risques, alors que les produits que nous traitons et livrons sont vendus dans d’autres pays. Pour notre grande contribution au maintien du fonctionnement de l’entreprise, cette dernière nous a remercié·e·s avec des communiqués et des messages sur les cabines de toilettes. C’est grâce à nous et à tou·te·s les autres travailleur·euse·s essentiel·le·s que le monde ne s’est pas effondré avec le coronavirus !

En contrepartie de ces efforts, Amazon nous a offert une prime de risque temporaire pendant l’été puis nous l’a retirée. Dans certains endroits comme la Pologne, l’entreprise s’est opposée à des augmentations de salaire cette année. En effet, alors que la richesse personnelle de Jeff Bezos a atteint des sommets, le salaire horaire de la vaste majorité des employé·e·s d’Amazon en Pologne a été gelé à 20 PLN bruts par heure (soit 5,30 USD). Nous exigeons qu’Amazon augmente nos salaires de manière pérenne en reconnaissance du rôle essentiel que jouent les travailleur·euse·s des entrepôts et pour nous gratifier d’une petite partie de la grande fortune que nous avons générée pour l'entreprise pendant la pandémie.

Notre mot d’ordre: Make Amazon Pay! [Faire payer Amazon] !

Les travailleur·euse·s d’Amazon savent que leur entreprise fera des changements uniquement si elle est soumise à une intense pression.

C’est pourquoi les travailleur·euse·s des entrepôts se sont organisé·e·s à l’intérieur des entrepôts malgré les mois difficiles de pandémie, l'influence néfaste du virus et les représailles de la part de la direction d'Amazon. Ces derniers mois, beaucoup d’actions collectives, arrêts de travail et débrayages ont eu lieu à Amazon.

En France, en avril et mai, environ 400 travailleur·euse·s ont quitté leur emploi, tant individuellement que collectivement, en raison de mesures sanitaires et de sécurité inadéquates. Avec le soutien de leurs syndicats, les travailleur·euse·s ont réussi à obliger Amazon à fermer ses centres de traitement pour trois mois en conservant une paie complète pour ses employé·e·s. Cet automne, des travailleur·euse·s ont réussi à forcer Amazon France à payer l’entièreté des salaires à tou·te·s les employé·e·s qui avaient quitté leurs postes en avril et mai.

Aux États-Unis également, au printemps, le travail a été arrêté à de nombreuses reprises sur des sites de New York, du Minnesota et de Chicago en raison des mauvaises conditions sanitaires au travail. Les travailleur·euse·s américain·e·s ont réussi à obliger Amazon à installer des fontaines à eau, des ventilateurs et des climatiseurs en parallèle de mesures sanitaires liées à la pandémie comme la réduction des volumes et la prise de température. Malgré le refus illégal jusque-là de couvrir ces frais, les travailleur·euse·s ont également obtenu le paiement de congés maladie et de congés payés pour des dizaines de milliers de temps partiels à travers le pays. Iels ont également obtenu qu’Amazon paye les travailleur·euse·s qui avaient été forcé·e·s de prendre des congés.

En Allemagne, environ 3 000 travailleur·euse·s des entrepôts de différents sites se sont mis en grève pour exiger des augmentations pérennes de salaire équivalentes aux primes de risques à l’heure.

Depuis le début du mois de novembre 2020, les arrêts de travail se sont également multipliés en Pologne. Les travailleur·euse·s des sites polonais réclament actuellement des primes de risque de « 2 000 PLN chacun·e (environ 450 USD) ».

Amazon Workers International progresse ! Amazon veut reprendre le travail comme si de rien n’était. Nous réclamons davantage de pauses, de meilleurs salaires et moins de pression (fonction des taux de productivité). La crise a rendu cela très clair : nous permettons au monde de continuer à tourner, nous méritons donc bien plus !

Travailleur·euse·s d’Amazon : impliquez-vous dans vos entrepôts, parlez à vos collègues, organisez-vous et restez connecté·e·s avec le mouvement mondial !

Amazon Workers International salue les autres organisations et individus qui nous rejoindront le jour du Black Friday [Vendredi noir] et réclameront de meilleures conditions de travail pour tou·te·s les travailleur·euse·s des entrepôts à travers le monde.

Available in
EnglishPortuguese (Brazil)GermanFrenchSpanishPolish
Translators
Roxane Valier-Brasier and Laura Schiavetta
Date
27.11.2020
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