Bulletin IP | N° 16 | En Inde et au-delà, à la rencontre de l'Internationale Réactionnaire

Le Premier ministre indien Narendra Modi et son BJP sont des nœuds essentiels de l'Internationale Réactionnaire.
Dans le 16e Bulletin de 2024 de l'Internationale Progressiste, nous vous donnons des nouvelles de l'Inde alors que le vote pour ses élections générales commence et nous mettons l'Internationale Réactionnaire sous la loupe. Si vous souhaitez recevoir notre Bulletin dans votre boîte de réception, vous pouvez vous inscrire en utilisant le formulaire au bas de cette page.
Dans le 16e Bulletin de 2024 de l'Internationale Progressiste, nous vous donnons des nouvelles de l'Inde alors que le vote pour ses élections générales commence et nous mettons l'Internationale Réactionnaire sous la loupe. Si vous souhaitez recevoir notre Bulletin dans votre boîte de réception, vous pouvez vous inscrire en utilisant le formulaire au bas de cette page.

Pendant plus de six semaines, à partir d'aujourd'hui, les Indien·nes se rendent aux urnes pour les plus grandes élections générales du monde. Près d'un milliard de personnes ont le droit de voter. Un pays d'une telle taille est nécessairement incroyablement diversifié, ce qui explique qu'il s'agisse d'un État constitutionnellement laïque. La démocratie plurielle et laïque de l'Inde pourrait ne pas survivre à ces élections.

Le Premier ministre Narendra Modi et son parti nationaliste hindou, le BJP, devraient remporter un troisième mandat. Sa victoire marquera le triomphe de l'Internationale Réactionnaire montante et sonnera le glas des droits des minorités et de nombreuses libertés démocratiques en Inde.

Mais qui est Modi, qu'est-ce que le BJP et quels sont leurs liens internationaux ? C'est à ces questions que commence à répondre un nouveau consortium de recherche initié par l'Internationale Progressiste. Réalisée avec CLASCO et transform ! europe, notre recherche fait tomber le masque de l'Internationale Réactionnaire et des partis, politicien·nes, juges, journalistes, fondations, think-tanks, plateformes tech, ONG, activistes, soutiens financiers et entrepreneur·euses qui la composent.

Après un an de préparation, nous ouvrons enfin les portes de notre nouveau consortium de recherche cette semaine, exposant le réseau mondial des forces réactionnaires qui corrodent nos démocraties, détruisent notre planète et nous rapprochent d'une guerre mondiale.

Modi et le BJP sont un nœud essentiel de cette Internationale Réactionnaire. En tant que Premier ministre, Modi a fait du nationalisme hindou la force politique dominante de l'Inde : il a interdit le hijab dans les écoles, introduit des lois « anti-conversion », abusé des forces municipales pour démolir les maisons et les magasins musulmans dans les villes et fait pression pour l'adoption d'un « code civil uniforme » dans la loi. « L'islamophobie n'est plus un sentiment marginal en Inde. Elle est devenue une idéologie fabriquée par l'État », peut-on lire dans l'avertissement lancé par Genocide Watch en 2023. Les dix années de mandat du gouvernement nationaliste hindou du pays ont été marquées par une escalade de la violence et des conflits à l'encontre des musulman·es, qui constituent la plus grande minorité du pays, ainsi que par un affaiblissement constant des institutions démocratiques susceptibles de s'y opposer.

Au cours des six prochaines semaines, l'Internationale Progressiste vous apportera des informations et des analyses en provenance des lignes de front électorales en Inde. Inscrivez-vous ICI pour rester informé·e.

Et n'hésitez pas à explorer la banque de données de l'Internationale Réactionnaire, où, en plus d'en apprendre plus sur l'Hindutva, vous pourrez lire des articles sur le NSO israélien, Rayzone et Team Jorge, et sur la façon dont une équipe d'entrepreneur·euses technologiques de Tel Aviv alimente l'agitation en Amérique latine, rencontrer les Loups gris, l'escadron de la mort itinérant de Turquie ayant des liens avec le président Erdoğan et les ethno-nationalistes de sa coalition gouvernementale, et bien d'autres choses encore.

Les reportages, les études de cas et les profils que nous avons publiés cette semaine ne révèlent qu'une fraction de l'infrastructure qui soutient les forces réactionnaires dans le monde entier. Notre tâche consiste à poursuivre la construction de ce consortium, à enrichir la base de données, à multiplier les analyses et à lancer des enquêtes de grande envergure sur les activités illicites de l'Internationale Réactionnaire.

Dernières nouvelles du mouvement

Palestine, fermeture

Vendredi dernier, 2 000 policier·ères allemand·es ont pris d'assaut la Conférence sur la Palestine à Berlin, un événement co-sponsorisé par une large coalition d'organisations dont DiEM25, membre de l’IP. La police a bloqué l'accès au bâtiment, désactivé le livestream, coupé l'électricité et arrêté des participant·es.

Ghassan Abu Sittah, qui devait parler de son expérience de chirurgien à Gaza, a été arrêté à l'aéroport. Le ministère de l'intérieur allemand vient d'interdire à Yanis Varoufakis, membre du Conseil de l’IP et participant à la Conférence sur la Palestine, d'exercer toute activité politique en Allemagne, y compris par le biais de Zoom. Vous pouvez lire et regarder le discours qu'il n'a pas pu prononcer à la conférence et qui a conduit à l'interdiction allemande ici.

Cet acte de répression vicieux en dit long sur la complicité de l'Allemagne dans le génocide à Gaza.

Alors que la police allemande interrompait la conférence sur la Palestine à Berlin, les colons israéliens menaient des pogroms en Cisjordanie, brûlant des villages palestiniens, tandis que le génocide à Gaza se poursuivait.

Mais l'État n'est pas le seul à pouvoir bloquer les choses. Lundi, des militant·es de plus de 40 villes du monde ont participé à un blocus économique, fermant le Golden Gate Bridge, les bureaux de BNY Mellon, Lockhead Martin et d'autres.

Comme l'a déclaré cette semaine Yara Hawari, membre du conseil de l’IP, « la Palestine a plus que jamais besoin de ses alliés ». Le monde aussi a besoin de ses voix pour la paix, alors que Netanyahou cherche à étendre encore la guerre. Jeremy Corbyn, membre du Conseil de l'IP, prévient : « Nous nous dirigeons vers un conflit mondial catastrophique. Notre classe politique ne montre aucun intérêt pour la désescalade, la diplomatie ou la retenue - et ce sont toujours les enfants des autres qui en paient le prix. Dans un monde de guerre sans fin, nous avons besoin de voix pour une paix durable ».

5 exigences

Le samedi 13 avril, le Peace and Justice Project, fondé par Jeremy Corbyn et membre de l’IP, a organisé une conférence d'une journée dans le centre de Londres sur ses cinq exigences pour construire une véritable alternative. La conférence a rassemblé des intervenant·es et des militant·es des mouvements syndicaux, environnementaux, féministes, antiracistes, anti-impérialistes et d'autres mouvements de justice pour partager leurs expériences et élaborer un plan de victoire. Vous pouvez visionner l'intégralité de la conférence ici.

Karol Cariola élue Présidente du Congrès des député·es chilien·nes

Karol Cariola, membre du Conseil de l’IP, a été élue cette semaine Présidente de la Chambre des député·es du Chili. C'est la première fois dans l'histoire qu'une députée du Parti communiste occupe ce poste.

Solidarité avec le Rana Plaza

Le 24 avril marque le 11e anniversaire de la catastrophe du Rana Plaza, au cours de laquelle plus de 1000 travailleur·euses de l'habillement du Bangladesh ont été tué·es dans l'effondrement de leur usine. L'IP participera à une commémoration à Londres qui ne se contentera pas de rappeler le souvenir de celles et ceux qui ont perdu la vie, mais se tiendra aux côtés des travailleu·eusers de l'habillement d'aujourd'hui, qui font face à la répression pour avoir réclamé un salaire minimum plus élevé.

À l'heure actuelle, 44 000 mandats d'arrêt anonymes circulent au Bangladesh à la suite des manifestations de novembre pour le salaire minimum ; ces mandats ont été conçus pour créer un climat de peur et empêcher les gens de se syndiquer.

Avec l'approbation tacite des grandes marques, les travailleur·euses de l'habillement du Bangladesh subissent des sanctions et des représailles systématiques, notamment des violences, des arrestations, des licenciements et des assassinats. Rejoignez les activistes, les travailleur·euses et les syndicalistes à 1815 à Soho Square, Londres, le 24 avril pour demander la fin de la menace d'arrestations massives, le retrait de toutes les accusations non fondées contre les travailleur·euses et les syndicalistes, et la libération de tous les prisonnier·ères de la protestation. Cliquez ici pour plus d'informations.

L'art de la semaine: Dans l'œuvre Synonym de Reena Saini Kallat, des centaines de noms représentent des personnes officiellement portées disparues. Ressemblant à des portraits, ces œuvres sont un circuit imprimé de tampons en caoutchouc, soulignant l'anonymat et la vulnérabilité des citoyen·nes au sein d'un système bureaucratique qui néglige souvent leur individualité et leurs droits.

Available in
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Date
19.04.2024
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