Health

Une levée temporaire de l’ADPIC ne suffit pas, et les électeur·trice·s états-unien·ne·s le savent.

La grande majorité des électeur·trice·s états-unien·ne·s sont favorables à la levée de tous les brevets sur les médicaments vitaux et à l'obligation pour Moderna de partager sa technologie.
Un nouveau sondage révèle que 59 % des électeur·trice·s états-unien·ne·s sont favorables à l'abandon de toutes les protections par brevet afin de produire des versions génériques de médicaments vitaux pour des maladies graves, comme la Covid-19, le VIH/SIDA, les maladies cardiaques et le diabète. Seulement 28 % ne sont pas d'accord.
Un nouveau sondage révèle que 59 % des électeur·trice·s états-unien·ne·s sont favorables à l'abandon de toutes les protections par brevet afin de produire des versions génériques de médicaments vitaux pour des maladies graves, comme la Covid-19, le VIH/SIDA, les maladies cardiaques et le diabète. Seulement 28 % ne sont pas d'accord.

L'enquête, réalisée par Data for Progress (« Les données pour le progrès ») et l'Internationale progressiste, montre qu'une écrasante majorité de 71 % des démocrates inscrit·e·s est favorable à la suppression de toutes les barrières liées aux brevets pour permettre la production à moindre coût de médicaments vitaux. Même les républicain·e·s inscrit·e·s soutiennent cette action avec 47 % d'avis favorables contre 39 % d'avis défavorables.

Plus de 100 pays font pression depuis octobre pour que l'Organisation mondiale du commerce (OMC) accorde une dérogation temporaire à l'accord ADPIC afin de permettre la production de vaccins et médicaments génériques contre la Covid-19. Ce mercredi, l’administration Biden a annoncé son intention de soutenir une forme de dérogation, changeant de direction face à la hausse globale des cas de Covid-19.

Mais une levée temporaire de l’ADPIC ne suffit pas, et les électeur·trice·s états-unien·ne·s le savent. Ce nouveau sondage montre qu'une majorité d'électeur·trice·s états-unien·ne·s soutient une transformation encore plus radicale du système des brevets pharmaceutiques et un transfert de technologies immédiat des Etats-Unis vers le reste du monde.

« Une dérogation temporaire n'est qu'une solution temporaire à une crise permanente du système de santé mondial, » a déclaré David Adler, le coordinateur général de l'Internationale progressiste. « Alors qu'une dérogation temporaire contribuerait grandement à sortir le monde de la pandémie actuelle, elle ne fera rien pour traiter les autres urgences sanitaires existantes et futures. La demande de suspension des ADPIC doit précéder une demande de transformation totale du système des brevets pharmaceutiques. »

Le gouvernement états-unien a joué à la fois le rôle d'architecte et d'exécuteur du régime de propriété intellectuelle, menaçant de sanctions des pays comme le Brésil, la Thaïlande et l'Afrique du Sud pour avoir osé promouvoir la production générique de médicaments vitaux qui pourraient avoir un impact massif sur leurs populations.

« Les États-Unis, plus que tout autre pays, ont l'obligation de démanteler le système des brevets pharmaceutiques afin que nos systèmes de santé soient au service des gens et non des profits des sociétés pharmaceutiques, » a déclaré M. Adler.

Le sondage révèle également qu'une majorité d'électeur·trice·s états-unien·ne·s souhaite que le président Joe Biden oblige la société pharmaceutique Moderna à partager sa technologie vaccinale avec les fabricants du monde entier afin d'augmenter la production de vaccins et de mettre fin à la pénurie mondiale de vaccins. Le vaccin Moderna est financé par le contribuable, tout comme le vaccin AstraZeneca, financé par le Royaume-Uni.

« Les nouveaux résultats reflètent une frustration croissante face à la primauté du profit dans le système de santé publique, » a déclaré le Dr Mamka Anyona, spécialiste de la gouvernance mondiale de la santé, membre du Secrétariat de l'International progressiste et conseiller en matière de santé mondiale auprès de diverses organisations internationales. « L'industrie pharmaceutique peut prétendre que la suppression des protections par brevet entravera la production future de médicaments, mais ce sont les gouvernements qui ont dû intervenir pour encourager la production de vaccins, et le public qui a assumé les risques. »

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Date
07.05.2021
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