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Présentation de l'Art de l'internationalisme

L’Internationale Progressiste présente sa plateforme artistique: Art de l'internationalisme (Art of Internationalism)
La plateforme de l’Internationale Progressiste, Art de l’internationalisme, explore le rôle de l'art et de la culture dans l'imagination et le développement de l'internationalisme du 21ème siècle.

Le texte qui suit est co-écrit et approuvé par divers·e·s artistes et travailleur·euse·s culturel·le·s du monde entier, chacun·e étant engagé·e dans la reconnaissance de l'héritage culturel et de l'importance actuelle de l'art et de la culture dans la lutte internationaliste. Si vous voulez vous investir pour l'Art de l'Internationalisme, envoyez un message à [[email protected]]([email protected]).

Le passé, l'avenir, l'art et nous

L'art de l'internationalisme se construit à partir d'une compréhension du monde basée sur le lieu, ancrée dans des histoires situées, enracinée dans nos communautés et nos terres, et intimement liée à travers les géographies, en vue de soutenir nos luttes communes pour l'égalité et la justice sociale. L'art de l'internationalisme désigne l'art d'organiser des solidarités transnationales et planétaires, tout en soulignant le rôle essentiel de l'art et de la culture internationalistes qui contribuent à façonner nos luttes et nos désirs communs.

L'internationalisme, à travers l'histoire et jusqu’à aujourd'hui, défend l'art et la culture comme faisant partie d’une propriété commune relevant d’une gouvernance et de soins partagés, puisque ceux-ci contribuent à notre imagination collective d'égalité et de justice sociale. Pour transformer le monde, il faut imaginer le changement et lui donner une forme, un toucher, un son, un goût, une sensation, et une durée. L'art et la culture internationalistes provoquent le désir d'un changement matériel pour assurer des formes de vie égalitaires. Il fait partie de la transformation culturelle, économique et politique dont le monde a grandement besoin.

Dans le système du capitalisme mondialisé, les œuvres d'art les plus visibles se sont transformées en actions ou en actifs et les artistes les plus prospères sur le plan commercial sont devenu·e·s des entreprises. Pour le « un pour cent » le plus fortuné de la planète, l'art est devenu un placement de niche, assorti d'avantages fiscaux attrayants. Pour tou·te·s les autres, il est possible d’accéder à certaines œuvres d'art dans des musées et galeries nominalement publics, mais la majorité est privée de l'art qui est thésaurisé dans les paradis fiscaux et les palais des ultra-riches.

L'art et la culture accumulés par la frange la plus riche de la population font partie de leur monde, pas du nôtre. L'art et la culture du monde que nous voulons sont internationalistes, populaires et communautaires. C'est la culture matérielle de nos mouvements sociaux, le langage du contre-pouvoir qui nous tient ensemble, tel un « nous » insistant et pluraliste. C'est un art qui s'appuie sur nos luttes communes pour façonner de nouvelles solidarités planétaires et un pouvoir populaire. C'est un art qui permet non seulement d'affirmer qui nous sommes mais aussi d'imaginer les communautés que nous devons encore former, en tant que personnes et peuples en devenir.

L'art et la culture internationalistes émergent à travers les luttes internationalistes, chacune d'entre elles étant spécifique à un lieu et à une époque. Dans chacun de ces mouvements, les artistes et les travailleur·euse·s culturel·le·s jouent un rôle pour aider à imaginer la transformation de nos sociétés, que cela concerne l'autodétermination des autochtones, les révolutions socialistes, les soulèvements anticoloniaux, les droits civils et la libération des Noir·e·s, la syndicalisation de la classe ouvrière, la résistance antifasciste, antiraciste et anti-impérialiste, le féminisme, les mouvements LGBTQIA+, les nations sans État, les organisations de migrant·e·s et de réfugié·e·s sans papiers, les organisations de défense des droits des personnes porteuses de handicap, ou de lutte pour la justice climatique. Si chacune de ces luttes est particulière à son contexte, un changement spécifique obtenu grâce à l'une d'elles est simultanément un changement pour le monde.

L'art et la culture ont toujours fait partie des efforts populaires visant à rendre visibles les injustices du passé et du présent et à façonner des futurs nouveaux et justes. C'est dans cette trajectoire d’imagination artistique et culturelle radicale que s’inscrit la plateforme Art de l'internationalisme, et via laquelle nous visons à créer nos propres formes d'art internationaliste, ainsi que ses infrastructures de création artistique, de distribution culturelle et d'échanges fondés sur la générosité.

La capacité à rendre visibles les injustices et à réimaginer nos mondes appartient à chacun·e d'entre nous. Elle contribue à renforcer notre sentiment d'appartenance et notre engagement critique à l'égard des réalités que nous habitons, tout en reliant les communautés du monde entier autour d’un objectif commun. L'art et la culture internationalistes ne contribuent pas seulement à façonner ce contre-pouvoir dans notre passé et notre présent, mais nous aident également à imaginer les communautés que nous devons encore devenir à travers les nombreux mondes de solidarité internationale, transnationale, planétaire, terrestre, commoniste et cosmopolite que nous créons ensemble.

Art de l'internationalisme en pratique

Les objectifs que nous poursuivons à travers la plateforme Art de l'internationalisme sont les suivants:

1. Rendre l'art communautaire

L'imagination appartient à tou·te·s. Les artistes et les travailleur·euse·s culturel·le·s développent des compétences spécifiques qui doivent être reconnues, mais l'expérience émancipatrice et la joie de créer de l'art, de la musique et du théâtre doivent être accessibles à tou·te·s. Il est essentiel de supprimer les obstacles de toute nature qui empêchent la majorité des peuples d'accéder au patrimoine artistique et culturel commun, ainsi que de participer à sa création, car ce sont des biens communs qui sont définis en permanence de manière collective. Nous visons donc à développer un art et une culture communs qui réimaginent l'internationalisme du XXIème siècle sous la forme de symboles (numériques), d'affiches, de vidéos, de publications et de projets et manifestations publics, auxquels on peut accéder et que l’on peut partager, étudier et expérimenter gratuitement. Notre art et notre culture souhaitent voyager aussi loin que nos solidarités, et cela signifie que nous allons initier et soutenir des formes généreuses de culture publique distributive, en ligne et hors ligne.

2. Soutenir les campagnes des membres de l’IP et de ses allié·e·s

L'art et la culture font partie de la lutte. Pour créer le changement, nous devons d'abord l'imaginer. C'est pourquoi les artistes et les travailleur·euse·s culturel·le·s qui sont impliqué·e·s dans les mouvements populaires pour la justice sociale et l'égalité, qui s'alignent sur ceux-ci ou s'en inspirent, sont essentiel·le·s au succès de ces mouvements. L'art et la culture internationalistes s'appuient sur la créativité collective des mouvements populaires et nous voulons fournir un travail artistique et culturel critique et solidaire en relation avec les partis politiques progressistes, les syndicats, les organisations autochtones et les mouvements sociaux qui font partie de l'Internationale Progressiste, ainsi que leurs allié·e·s.

3. Explorer les pédagogies de l'art et de la culture internationalistes

Nous voulons apprendre de, et contribuer à, la longue histoire de l'art et de la culture des peuples autochtones et des nations sans État, des révolutions anticoloniales et socialistes, des droits civils et de la libération des Noir·e·s, des mouvements antiracistes, de la classe ouvrière, féministes, LGBTQIA+, des droits des réfugié·e·s, des mouvements écologistes et de défense des droits des personnes porteuses de handicap, afin de créer de nouveaux récits pluralistes de l'art internationaliste. À la différence des trajectoires eurocentriques de l'art qui ont été axées sur le soi-disant génie masculin, blanc, moderne et individuel, nous cherchons à explorer et à expérimenter des pédagogies innovantes d'éducation mutuelle et de narration intersectionnelle.

4. Allier les institutions communales progressistes

De nombreux musées, théâtres et centres culturels souffrent des pressions autoritaires et néolibérales exercées par les gouvernements et les entreprises. Nous appelons les acteur·trice·s progressistes au sein des institutions existantes à travailler avec nous pour soutenir la création, la circulation, la recherche et l'éducation de l'art et de la culture internationalistes. Par ce travail, nous visons à développer une infrastructure internationaliste de l'art et de la culture sous un régime de propriété, de gouvernance et de soins communs.

5. Abolir le racisme culturel, le patriarcat et le fascisme

L'impérialisme, le colonialisme, le fascisme et ses récits racistes et patriarcaux ont tenté d'effacer les contributions culturelles et artistiques des autochtones, des Noir·e·s et des peuples de couleur, de la classe ouvrière, des femmes, de la communauté LGBTQIA+, des nations sans État, des réfugié·e·s et des sans-papiers, et des personnes aux capacités différentes. Nous nous engageons dans le projet de décolonisation et de lutte antifasciste, sur notre plateforme et dans les institutions culturelles en général, en appelant à une redistribution structurelle du pouvoir, à des réparations coloniales et à des quotas pour faire respecter l'égalité de représentation et d'action. Nous rejetons la suprématie fabriquée de l'histoire de l'art occidentale, et nous reconnaissons et construisons sur l'héritage des histoires d'art et de culture anticoloniales et anticapitalistes pluralistes telles qu'elles ont éclaté dans les luttes populaires du monde entier. Nous nous opposons à l'instrumentalisation de l'art à des fins autoritaires, quelles qu'elles soient.

6. Défendre les droits des travailleur·euse·s culturel·le·s

L'art et la culture requièrent du travail. Les artistes et les travailleur·euse·s culturel·le·s contribuent au patrimoine culturel et génèrent des valeurs sociales. Leur travail doit être reconnu comme tel, rémunéré, et les artistes méritent les mêmes avantages sociaux que tout autre membre de la société. Nous invitons les organisations de travailleur·euse·s culturel·le·s à rejoindre la plateforme Art de l’internationalisme afin de faire front commun pour une rémunération et une sécurité sociale adéquates, y compris le congé parental et la pension de retraite.

7. Soutenir les mouvements sociaux

Nous invitons les artistes et les travailleur·euse·s culturel·le·s à apporter leur contribution afin de soutenir les organisations membres de l'Internationale Progressiste et nos allié·e·s. Bien que nous visions un avenir de l'art qui ne soit pas basé sur le marché, dans les situations d'urgence, nous organiserons des collectes de fonds car elles peuvent être un moyen de détourner les moyens existants pour fournir des ressources essentielles et de l'oxygène à nos objectifs et idéaux.

Tout comme l'art et la culture internationalistes contribuent à imaginer et à façonner de nombreux mondes passés, présents et futurs, ce texte de principes et de pratiques se transformera continuellement, à mesure que grandira la communauté des artistes et des travailleur·euse·s culturel·le·s de la plateforme Art de l'internationalisme. Ce texte sera donc ré-examiné et révisé deux fois par an.

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Moussa Ag Assarid est un écrivain, conteur, journaliste et activiste né dans le Sahara entre Tombouctou et Gao. Il a écrit plusieurs livres, dont Children of the Sand : A Tuareg School (Les enfants du sable : une école Touareg) (2008), et développe actuellement des projets d’approvisionnement en énergie solaire en Afrique du Nord. En tant que militant politique, Ag Assarid est impliqué dans des coalitions Kel Tamasheq (Touareg), Songhaï, Peul et de peuples arabes afin d’accroître les droits politiques dans la région du Sahara et du Sahel (Azawad).

Zdenka Badovinac est conservatrice et écrivaine. De 1993 à 2020, elle était la directrice du Musée d'art moderne de Ljubljana (MG+MSUM). Son dernier livre s'intitule Comradeship : Curating, Art, and Politics in Post-Socialist Europe (Camaraderie : expositions, art et politiques dans une Europe post-socialiste) (Independent Curators International (ICI), New York, 2019). Badovinac est membre fondatrice de la confédération des musées L'Internationale.

Libia Castro (Espagne) et Ólafur Ólafsson (Islande) ont commencé à travailler ensemble en 1997. Ce sont des artistes collaboratif·ve·s et multidisciplinaires, dont la pratique est informelle, critique et engagée sur le plan socio-politique. Castro et Ólafsson ont rejoint des groupes d'activistes et ont invité d'autres artistes, d'autres professionnel·le·s et des personnes de tous horizons à travailler en tandem avec l'art et l'activisme.

Le collectif Chto Delat (What is to be Done ?, Qu’y a-t-il à faire?) a été fondé au début de l’année 2003 à Saint-Pétersbourg par un groupe de travail d'artistes, de critiques, de philosophes et d'écrivain·e·s dans le but de fusionner la théorie politique, l'art et l'activisme.

Concerned Artists of the Philippines (Artistes inquiet·ète·s des Philippines) est une organisation d'artistes et de travailleur·euse·s culturel·le·s philippin·e·s , qui œuvrent pour la liberté d’expression et le mouvement pour la justice du peuple, nationalisme, et démocratie. Elle fut co-fondée en 1983 par Lino Brocka, artiste national pour le cinéma.

Disarming Design from Palestine est une plateforme de design qui encourage la réflexion sur le développement et la présentation du design contemporain en Palestine, en diffusant des récits alternatifs sur la vie sous l'occupation et en investissant dans des pratiques créatives comme formes de résistance et de résilience.

Charles Esche est conservateur et écrivain, membre du Mouvement pour la démocratie en Europe 2025 (DiEM25) et directeur du Van Abbemuseum à Eindhoven. Le Van Abbemuseum est membre du réseau européen L'Internationale, une coopération de six institutions européennes.

Etcétera est un collectif pluridisciplinaire créé à Buenos Aires en 1997. En 2005, avec d'autres artistes et militant·e·s, le collectif a participé à la fondation de l'International Errorist Movement, une organisation qui revendique l'erreur comme une philosophie de vie.

iLiana Fokianaki est écrivaine et commissaire d'exposition basée à Athènes et à Rotterdam et directrice de State of Concept (État du concept) , la première institution d'art contemporain d'Athènes, qui promeut une pratique socialement et politiquement engagée des artistes et travailleur·euse·s culturel·le·s grec·que·s et internationaux·les.

Varsha Gandikota-Nellutla est une militante féministe d'Hyderabad, en Inde. Elle est la coordinatrice du Plan, la plateforme politique de l’Internationale Progressiste (IP)et membre du Cabinet, le corps exécutif de l’IP.

Paweł Wargan est le Coordinateur du Secrétariat de l'Internationale Progressiste, l'organe responsable de la bonne marche des activités quotidiennes de l'organisation. Originaire de Gdańsk en Pologne, il vit maintenant entre Berlin en Allemagne et Moscou en Russie.

Quinsy Gario est un artiste visuel et de performance originaire des îles des Caraïbes qui ont en commun la colonisation néerlandaise. Il se concentre sur la mémoire décoloniale et les actions que cette mémoire peut engendrer. Son œuvre la plus connue, Zwarte Piet Is Racisme (2011-2012), critique les connaissances générales sur le personnage raciste néerlandais et la pratique de « Zwarte Piet » (Père fouettard).

Paul Goodwin est un conservateur, chercheur et théoricien urbain basé à Londres. Les intérêts de Goodwin en matière de recherche et de conservation couvrent les domaines de l'art transnational, de l'urbanisme et de la pratique de la conservation, avec un accent particulier sur l'art et les cultures visuelles de la diaspora africaine. Le professeur Goodwin est titulaire de la chaire d'art contemporain et d'urbanisme et directeur du centre de recherche TrAIN (Transnational Art, Identity & Nation, Art transnational, identité et nation) à l'Université des Arts de Londres.

Diyar Hesso est cinéaste, enseignant, producteur, organisateur, théoricien du cinéma révolutionnaire et co-fondateur de la Commune du film de Rojava, dans la région autonome de Rojava, au Kurdistan occidental (Syrie du Nord). Il est producteur de The End Will be Spectacular (La fin sera spectaculaire) (Ersin Çelik dir., 2019) et directeur de la photographie de Stories of Destroyed Cities (Histoires de villes détruites) (Sêro Hindê, 2016).

Maria Hlavajova, directrice générale et artistique fondatrice de BAK, base voor actuele kunst, à Utrecht, depuis 2000. De 2008 à 2016, elle a été directrice artistique et de recherche de FORMER WEST. Hlavajova a initié et (co-)organisé de nombreux projets à BAK et au-delà, notamment la série Propositions for Non-Fascist Living (Propositions pour une vie non-fasciste) (2017-en cours), Future Vocabularies (Vocabulaires futurs) (2014-2017), et New World Academy (Académie du nouveau monde) (avec l'artiste Jonas Staal, 2013-2016).

María Inés Plaza Lazo est écrivaine, critique d'art et conservatrice, fondatrice et rédactrice en chef de Arts of the Working Class (Arts de la classe ouvrière). Elle est également fondatrice de l'Union des Refusés, une organisation mondiale anti-bureaucratique basée à The Hologram (Cassie Thornton, 2020), un modèle de travail collectif interchangeable inspiré des cliniques grecques de solidarité pour aider les travailleur·euse·s (de l'art) à convertir le monde de l'art en un système de soins mutuels. Elle vit et travaille entre Berlin et Guayaquil, en Équateur.

Lisa Ito est écrivaine, conservatrice et travailleuse culturelle. Elle est la secrétaire générale de Concerned Artists of the Philippines (Artistes inquièt·e·s des Philippines) (CAP), une organisation d'artistes et de travailleur·euse·s culturel·le·s progressistes basée aux Philippines.

Komîna fîlm a Rojava (Commune cinématographique de Rojava) est une association culturelle qui a été fondée en 2015 par des cinéastes locales·aux et internationales·aux sous l'égide de la révolution de Rojava. La commune crée et projette des films, soutient les cinéastes locales·aux et forme de nouveaux talents pour ramener la culture du cinéma dans la région.

Sven Lütticken enseigne l'histoire de l'art à la Vrije Universiteit d'Amsterdam et la théorie à l'Institut néerlandais d'art. Il est l'auteur de Secret Publicity : Essays on Contemporary Art (Publicité secrète : essais sur l’art contemporain) (2006), Idols of the Market : Modern Iconoclasm and the Fundamentalist Spectacle (Idoles du marché : l'iconoclasme moderne et le spectacle fondamentaliste) (2009), History in Motion : Time in the Age of the Moving Image (L'histoire en mouvement : le temps à l’âge de l’image animée) (2013), et Cultural Revolution : Aesthetic Practice after Autonomy (Révolution culturelle : pratique esthétique après l'autonomie (2017).

MARCH est une revue internationale d'art et de stratégie fondée par Sarrita Hunn et James McAnally et publiée par The Luminary (St. Louis, MO US). MARCH considère la publication comme un acte de protestation pour aborder les questions sociales et politiques cruciales d'aujourd'hui.

Golrokh Nafisi est un illustrateur, un animateur et un fabricant de marionnettes qui expérimente via des performances dans l'espace public. Nafisi travaille à travers des corps et des idéologies pour imaginer et façonner de nouvelles œuvres, formes d'action collective.

Not An Alternative est une organisation collective à but non lucratif, fondée en 2004, qui travaille à l'intersection de l'art, de l'activisme et de la théorie. Elle a pour mission d'influencer la compréhension populaire des événements, des symboles, des institutions et de l'histoire. À travers la recherche et le design critiques et engagés, le groupe organise et produit des interventions sur l'espace matériel et immatériel, en rassemblant des outils issus de l'art, de l'architecture, de la conception d'expositions et de l'organisation politique.

Ahmet Öğüt vit et travaille à Amsterdam et à Istanbul. En tant qu'animateur socioculturel et artiste transversal, Öğüt recherche constamment des collaborateur·rice·s en dehors du monde de l'art, trouvant des moyens uniques de s'attaquer à des problèmes sociaux complexes allant de la migration aux troubles civils.

Gabriel Silveira est un directeur de création et écrivain brésilien basé à Barcelone. Il est le fondateur de Contra, une agence de création axée sur la stratégie dont l'objectif est d'aider les mouvements sociaux et politiques.

Kuba Szreder est un conservateur, auteur et conférencier interdépendant qui vit à Varsovie. Il coopère avec des consortiums de post-artistes et s'engage dans les luttes des travailleur·euse·s de l'art.

Jonas Staal est un artiste basé à Rotterdam et à Athènes dont le travail porte sur la relation entre l'art, la démocratie et la propagande. Il est le fondateur du Nouveau Sommet Mondial et travaille avec diverses organisations politiques, telles que le DiEM25 et le gouvernement autonome de Rojava.

L'Année antifasciste en Pologne est une initiative nationale promue par une coalition d'institutions publiques, d'ONG, de mouvements sociaux, de collectifs artistiques, d'artistes individuel·le·s et de militant·e·s. Son objectif est de commémorer tou·te·s les militant·e·s antifascistes qui ont activement résisté au fascisme dans le passé, et de s'opposer à la réapparition dans le domaine public des mouvements néofascistes et néonazis ainsi que de tous les partis qui soutiennent et idolâtrent les idées, le discours et les pratiques fascistes.

We Sell Reality est un collectif open-source de concepteur·rice·s sociales·aux, aussi bien sans papiers que documenté·e·s, qui crée des produits, des installations et des interventions publiques dans le but de donner un aperçu de la vie des réfugié·e·s sans papiers et de rechercher des solutions pratiques qui peuvent améliorer les conditions de vie des réfugié·e·s laissé·e·s dans l’incertitude.

What, How & for Whom/WHW est un collectif de conservateur·rice·s formé en 1999 et basé à Zagreb et à Berlin. Ses membres sont Ivet Ćurlin, Ana Dević, Nataša Ilić et Sabina Sabolović, et le designer et publiciste Dejan Kršić.

Didem Pekün articule recherche et pratique. Dans ses films-pamphlets, elle montre comment la violence et le déracinement définissent et détruisent la vie. Elle a participé à fonder le Centre pour la Justice Spatiale (MAD) à Istanbul, a obtenu un doctorat en Cultures Visuelles à Goldsmiths et elle est actuellement associée à l'Ecole doctorale / Centre Berlinois d'Etudes Avancées pour les Arts et les Sciences à la UdK à Berlin.

Shela Sheikh enseigne à Goldsmiths, Université de Londres, où elle dirige les programmes de maîtrise en arts de Culture postcoloniale et politique mondiale et du doctorat d'Etudes culturelles. Ses recherches actuelles se concentrent sur le colonialisme, la botanique et les politiques de plantation.

Available in
EnglishSpanishArabicFrenchHindiPortuguese (Brazil)GermanItalian (Standard)TurkishBengali
Translators
Claire Debucquois and Roxane Valier-Brasier
Date
18.03.2021
Source
Original article
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