Briefing

Bulletin IP | N° 42 | Honduras Resiste

L'Internationale Progressiste annonce une nouvelle campagne, Honduras Resiste, pour mettre fin au colonialisme des entreprises et défendre la souveraineté populaire au Honduras.
Dans le 42e Bulletin de 2023 de l'Internationale Progressiste, nous annonçons le lancement de la campagne Honduras Resiste pour mettre fin au colonialisme d'entreprise et défendre la souveraineté populaire. Si vous souhaitez recevoir notre Bulletin dans votre boîte de réception, vous pouvez vous inscrire en utilisant le formulaire au bas de cette page.

Le 20 décembre 2022, la société américaine Honduras Próspera Inc. a annoncé une plainte internationale de 10,7 milliards de dollars contre le gouvernement hondurien.

Les investisseurs de Próspera veulent être indemnisés par le peuple hondurien pour sa décision démocratique d'annuler une loi de 2013 permettant la création de zones économiques spéciales connues sous le nom de "ZEDE".

Vendues aux investisseurs étrangers comme un paradis crypto-libertaire, ces zones se sont vu accorder une autonomie par rapport au gouvernement national, créant ainsi des espaces où les entreprises peuvent violer les droits des travailleur·euses, ignorer les accords internationaux et extraire la richesse du pays pour la placer sur des comptes bancaires dans des paradis fiscaux.

Le pays est aujourd'hui confronté à un total de sept demandes de règlement de différends entre investisseurs et États (ISDS) de la part de différentes entreprises. À elle seule, la société Próspera Inc. réclame au gouvernement une somme de 10,7 milliards de dollars, soit les deux tiers du budget du Honduras prévu pour 2023.

C'est pourquoi l'Internationale Progressiste se mobilise au Honduras : pour entendre directement les communautés affectées par les ZEDE, pour attirer l'attention internationale sur le crime du colonialisme d'entreprise, et pour soutenir le gouvernement de la présidente Xiomara Castro qui cherche à le mettre en échec.

Dernières nouvelles du mouvement

Mettre fin à la Nakba

La semaine dernière, alors qu'un cycle de violence intensifié a déclenché des atrocités sur des civil·es en Israël et en Palestine, les membres du Conseil du monde entier ont lancé un appel pour rompre le cycle, mettre fin à l'occupation et former un front international pour la libération de la Palestine.

« L'oppression étant la cause première de la violence, pour mettre fin à toute violence - la violence initiale et continue de l'oppresseur et la résistance réactive de l'opprimé - nous devons agir pour mettre fin à l'oppression », ont-ils écrit, citant le Comité national palestinien BDS.

Depuis la publication de la déclaration du Conseil, le siège de Gaza s'est aggravé et est devenu un crime contre l'humanité. Les forces israéliennes ont privé Gaza d'électricité, de nourriture, d'eau et de carburant, tout en continuant à bombarder la population. « C'est toute une nation qui est responsable », a déclaré Isaac Herzog, président d'Israël, à propos des habitant·es de Gaza, dont la moitié sont des enfants.

En réponse, le Mouvement de la jeunesse palestinienne, membre de l’IP, a lancé un appel urgent à la solidarité de principe avec la résistance palestinienne. Vous pouvez le lire ici.

Ce samedi, les forces progressistes du monde entier défileront par millions pour la libération de la Palestine. L'Internationale Progressiste s'est engagée dans un processus de construction d'un front international pour arrêter le génocide à Gaza et soutenir la libération de la Palestine par l'action directe, l'aide mutuelle, la pression diplomatique, les poursuites judiciaires et la solidarité syndicale. Pour recevoir des mises à jour plus fréquentes sur les développements - et pour vous impliquer dans ces campagnes - vous pouvez vous inscrire ici.

Le baron de la banane équatorien

L'Équateur a élu un nouveau président dimanche dernier. L'homme d'affaires et homme politique Daniel Noboa a battu l'ancienne ministre progressiste Luisa González par 52% des voix contre 48%. Noboa sera le plus jeune président de l'histoire de l'Équateur. Mais la jeunesse n'est pas un obstacle à la richesse.

Deux jours seulement avant l'élection, Folha de São Paulo a rapporté que Daniel Noboa contrôle, en partie ou en totalité, au moins deux sociétés écrans au Panama, sur la base de documents provenant des enquêtes sans précédent des Panama Papers de 2016 menées par le Consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ). Les rapports suggèrent que Daniel Noboa est le bénéficiaire direct d'autres sociétés et fondations panaméennes de paradis fiscaux héritées de son père, Álvaro Noboa, magnat du commerce de la banane et homme le plus riche d'Équateur.

Lors d'un référendum en 2017, le peuple équatorien a voté, à une majorité (plus de 55%), une loi interdisant explicitement aux élu·es et aux fonctionnaires de détenir « des biens ou des capitaux, de quelque nature que ce soit, dans des paradis fiscaux ». La violation de la loi équatorienne par Noboa pourrait donc le disqualifier pour la présidence.

L'Observatoire de l'Internationale Progressiste a exigé une enquête urgente sur ces violations évidentes de la loi équatorienne - et appelle les forces démocratiques du monde entier à défendre le droit des Équatorien·nes à demander des comptes à leurs fonctionnaires.

Grève des enseignant·es au Penjab

Les enseignant·es du Penjab, au Pakistan, étaient en grève cette semaine pour s'opposer à la privatisation des écoles et défendre leur droit à la retraite. « Notre État est prêt à accorder des milliards de roupies de subventions aux mafias de la terre, du sucre et du pétrole, mais ne veut pas payer les retraites des enseignant·es », a déclaré Ammar Ali Jan, membre du Conseil de l’IP et dirigeant du parti Haqooq-e-Khalq (HKP), membre de l’IP.

Les dilemmes de l'humanité

Cette semaine, les mouvements progressistes et leurs dirigeant·es se sont réuni·es à Johannesburg à l'occasion de la conférence sur les dilemmes de l'humanité. Plusieurs organisations membres de l'Internationale Progressiste ont participé aux débats et discussions sur la construction d'un pouvoir populaire pour vaincre le capitalisme et l'impérialisme. Vous pouvez revoir les débats publics et lire les rapports de la conférence ici.

Corbyn en Inde

Jeremy Corbyn, membre du Conseil de l’IP, est en Inde aujourd'hui avant de retourner à Londres pour prendre la parole demain lors de la marche nationale pour la Palestine. Il s'entretient avec Varsha Gandikota-Nelluta, coordinatrice générale adjointe de l'Internationale Progressiste, pour discuter de l'internationalisme pour le 21e siècle et de la justice sociale à l'ère de la crise. Inscrivez-vous ici pour plus d'informations et pour assister à la discussion.

Sommet pour faire payer Amazon

Le tout premier Sommet Make Amazon Pay aura lieu la semaine prochaine, les vendredi 27 et samedi 28 octobre, à Manchester. Inscrivez-vous ici pour suivre en direct les débats alors que les travailleur·euses, les syndicats, les militant·es, les régulateur·trices et les parlementaires développent des stratégies pour faire payer Amazon.

L'opportunisme français

Le Parti socialiste français s'est retiré de l'alliance d'opposition NUPES en raison de la solidarité avec le peuple palestinien manifestée par le plus grand parti de l'alliance, La France Insoumise, et son leader Jean-Luc Mélenchon. Des déclarations de Mélenchon telles que « les crimes de guerre à Gaza doivent être dénoncés, poursuivis et punis... La France doit cesser de soutenir inconditionnellement le gouvernement d'Israël. Les Palestinien·nes sont des êtres humains, ils méritent notre aide ». - s'est avéré trop lourd à porter pour le Parti socialiste croupion pro-impérialiste.

Nous nous mobilisons en Argentine

Ce dimanche, l'Argentine organise des élections générales où l'extrémiste de droite Javier Milei est en tête des sondages pour la présidence du pays.

Javier Milei est professeur, député fédéral et dirigeant du parti politique La Libertad Avanza (La liberté avance).

Milei se décrit lui-même comme un « anarcho-capitaliste », qui appelle au démantèlement de l'État argentin et à l'élimination de ministères tels que ceux de l'éducation, du travail et de la santé.

C'est pourquoi l'Internationale Progressiste a envoyé une délégation internationale de haut niveau à Buenos Aires : pour accompagner le processus électoral ; pour renforcer les liens avec les syndicats, les mouvements sociaux et les représentant·es parlementaires en première ligne de la démocratie argentine ; et pour unir, organiser et mobiliser les forces progressistes du monde entier à leurs côtés.

Membre en vedette : Movimiento Semilla (Guatemala)

Movimiento Semilla (ou le Mouvement des graines en anglais) est un parti politique progressiste, démocratique et pluriel au Guatemala. Le parti a été fondé en 2019 à la suite de protestations contre un régime de corruption et d'impunité, exprimées lors des mobilisations sociales historiques de 2015. Lors de la première campagne électorale de Semilla en 2019, le parti a obtenu sept sièges au Congrès guatémaltèque. En 2023, ce nombre est passé à 23 député·es élu·es et au triomphe historique de l'élection du président élu Bernardo Arévalo, qui deviendra bientôt le premier président progressiste du Guatemala en près d'un siècle.

Le Movimiento Semilla lutte pour une vie digne pour tous les Guatémaltèques, cherche à construire la paix et l'unité dans un pays qui souffre encore des séquelles de décennies de guerre civile, et lutte contre la corruption persistante. Le parti est régi par le respect des principes de démocratie, d'équité, de pluralisme, de justice économique pour les majorités sociales du Guatemala et de respect de la nature.

Available in
SpanishEnglishPortuguese (Brazil)GermanFrench
Translator
Laura Schiavetta
Date
22.10.2023
Source
Progressive InternationalOriginal article
BriefingColonialism
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