À une époque où les nouvelles sont horribles, les moments d'espoir brillent de mille feux. La récente élection présidentielle en Uruguay est l'un de ces moments. Le 24 novembre 2024, Yamandú Orsi, chef de file de la coalition progressiste du Front large, a remporté la présidence lors d'un second tour historique, avec 50 % des voix. Sa victoire sur Álvaro Delgado du Parti national, qui a obtenu 46 % des voix, marque non seulement un changement politique, mais aussi une réimagination de l'avenir de l'Uruguay. L'Observatoire international progressiste était sur place pour assister aux deux tours de l'élection.
En tant que membre du Mouvement de participation populaire (MPP) au sein du Front large, M. Orsi est considéré comme l'héritier de la tendance politique menée par le populaire président uruguayen José « Pepe » Mujica. La campagne de M. Orsi, fondée sur une plate-forme d'inclusion et de progrès, a trouvé un écho profond auprès d'une population confrontée aux inégalités économiques, à la montée de la criminalité et au besoin urgent d'agir en faveur de l'environnement. L'ancien intendant du département de Canelones sera le premier président du Frente Amplio originaire de l'intérieur de l'Uruguay. Les liens d'Orsi avec les communautés rurales au-delà des bases urbaines du Front large sont complétés par la vice-présidente élue, Carolina Cosse, ancienne maire de la capitale, Montevideo.
Le 1er mars 2025, M. Orsi entrera en fonction, apportant avec lui une vision audacieuse pour un Uruguay plus juste et plus équitable. Une délégation de l'Internationale Progressiste sera présente à Montevideo pour assister à l'investiture.
Cette victoire marque le retour du Front large au pouvoir après cinq années de gouvernance de centre-droit sous la présidence de Luis Lacalle Pou. Elle rappelle que les politiques progressistes, lorsqu'elles sont ancrées dans les besoins et les aspirations de la population, peuvent triompher même dans les périodes difficiles.
Le taux de pauvreté des enfants avoisinant les 25 %, M. Orsi a fait de la lutte contre les inégalités la pierre angulaire de sa présidence. Il prévoit d'augmenter les dépenses sociales, de créer des emplois pour les jeunes et de développer les bourses d'études pour sortir les populations vulnérables de la pauvreté. M. Orsi a fait part de son intention de réformer le système de sécurité sociale uruguayen, en envisageant notamment d'abaisser l'âge de la retraite. Il est également favorable à la réduction de la semaine de travail standard à 40 heures, une revendication essentielle des syndicats.
La durabilité environnementale est une priorité essentielle pour M. Orsi. L'Uruguay est déjà un leader en matière d'énergies renouvelables, avec plus de 98 % de son réseau électrique alimenté par des énergies renouvelables. M. Orsi a exprimé son intérêt pour l'augmentation des investissements dans les technologies vertes et pour l'exploration de collaborations internationales en vue de développer des installations de production d'hydrogène vert. Sa politique étrangère se concentrera sur le renforcement de la coopération régionale dans des cadres tels que le Mercosur, tout en faisant preuve de prudence à l'égard des accords de libre-échange.
L'Internationale Progressiste se tient aux côtés du peuple uruguayen alors qu'il s'engage sur la voie de la transformation.
Les États-Unis ont élargi leur politique de restriction des visas pour cibler les travailleur·euses cubain·es de la santé à l'étranger. Cuba est connue dans le monde entier pour ses brigades sanitaires solidaires, qui aident les pays dans le besoin, notamment lors de la pandémie de Covid-19 et de l'épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest. Au cours de son histoire, Cuba a envoyé plus de 600 000 professionnel·les de la santé dans plus de 160 pays, apportant une aide cruciale aux peuples ravagés par l'impérialisme.
« La suspension des visas liés aux accords internationaux de coopération médicale de Cuba représente la septième mesure d'agression injustifiée contre notre population en un mois », a déclaré Bruno Rodriguez, ministre cubain des affaires étrangères.
La décision de restreindre les visas pour les personnes impliquées dans les missions médicales cubaines est la dernière escalade significative de la politique américaine à l'égard de Cuba depuis l'entrée en fonction de Trump le 20 janvier.
En savoir plus sur le système de santé cubain dans cette vidéo explicative.
Cette semaine, le peuple sahraoui a marqué le 49e anniversaire de la République arabe sahraouie démocratique, proclamée le 27 février 1976. Les célébrations dans le camp de Smara ont rassemblé des citoyens, des citoyennes, des fonctionnaires et des délégué·es de la solidarité mondiale, soulignant leur quête de liberté et d'indépendance.
Une grande partie du Sahara occidental reste occupée par le Maroc, avec le soutien des États-Unis et de l'UE.
Le Mouvement de solidarité - une organisation blanche et afrikaner - a soumis un mémo de 5 pages pour soutenir les attaques de l'administration Trump contre l'Afrique du Sud, qui exhorte Washington à « maintenir » la « pression » actuelle sur l'Afrique du Sud.
Dans son briefing, The Solidarity Movement se déclare « profondément reconnaissant envers le président Trump » et exprime son soutien à l'hostilité de Trump envers les tentatives législatives de l'Afrique du Sud pour parvenir à une réparation raciale et à sa critique d'Israël. Le briefing demande également à Washington de « renforcer » la capacité des « secteurs privés qui défendent un marché libre et une économie favorable aux investisseurs. »
Cette nouvelle intervient alors que l'administration Trump a supprimé le financement de dizaines d'organisations essentielles de lutte contre le VIH à travers l'Afrique du Sud, dans le cadre des représailles soutenues de Washington contre la nation pour avoir osé poursuivre la réforme agraire et la solidarité avec le peuple palestinien.
Cette semaine, l'Internationale Progressiste a co-organisé avec le Columbia Center on Sustainable Investment (CCSI) une conférence virtuelle pour explorer les multiples facettes de la question des sanctions contre Cuba, réunissant des expert·es et des parties prenantes pour discuter de l'impact des sanctions, de leur légalité et de leur potentiel de changement. Vous pouvez visionner l'événement ici.
Soutien au Groupe de La Haye dans des couloirs improbables
Cette semaine, Varsha Gandikota-Nellutla, co-coordinatrice générale et présidente par intérim du Groupe de La Haye, et Guillaume Long, ancien ministre équatorien des Affaires étrangères et conseiller du Groupe, ont informé les membres du Parlement britannique à Westminster sur la décision d’unir les nations du Groupe pour défendre le droit international en faveur de la Palestine. Les député·s présent·s se sont engagé·s à soutenir les efforts du Groupe et à travailler pour l'aider à atteindre ses objectifs.
Cette semaine également, dans un témoignage devant le Conseil de sécurité des Nations unies, l'ancien négociateur de paix israélien Daniel Levy a souligné « l'esprit de Bandung » qui a présidé à la formation du Groupe de La Haye pour la Palestine et a exhorté tous les autres États respectueux du droit à rejoindre le Groupe.
De Brasilia à Budapest, un réseau mondial de forces d'extrême droite s'est développé pour inclure des partis et des personnalités politiques, des juges et des journalistes, des fondations et des financiers, des universitaires et des oligarques.
Il s'agit de l'Internationale Réactionnaire, bien plus puissante et bien plus insidieuse que des figures de proue comme Donald Trump et Javier Milei ne pourraient jamais l'être à elles seules.
Mais comment fonctionne réellement l'Internationale Réactionnaire ? Et pourquoi a-t-elle si bien réussi à faire avancer le programme de l'extrême droite dans le monde entier ?
Regardez les explications du journaliste d'investigation Matt Kennard dans le dernier épisode de The International, la série de vidéos à l'échelle mondiale proposée par Jacobin et l'Internationale Progressiste.
Un reportage du journal The Guardian révèle que 760 chambres d'hôtel, appartements et autres locations de vacances sont annoncées sur Booking.com et Airbnb dans les colonies israéliennes illégales de Cisjordanie. Dans un avis consultatif historique rendu en juillet 2024, la Cour internationale de justice des Nations unies a ordonné à Israël de mettre fin à son occupation des territoires palestiniens, estimant que sa présence dans ces territoires était contraire au droit international. Elle a également conseillé aux États membres de ne pas reconnaître l'occupation comme légale et de ne pas apporter d'aide ou d'assistance au maintien de la situation.
Le Watermelon Index de l'Internationale Progressiste soutient des groupes, dont le Front de la jeunesse pour la Palestine, qui s'organisent avec des travailleurs et des travailleuses de Booking.com pour exiger que l'entreprise supprime ses quelque 70 annonces dans les territoires palestiniens occupés. Vous pouvez en savoir plus sur la campagne contre la complicité de Booking.com en cliquant ici. N'hésitez pas à nous contacter si vous souhaitez nous communiquer des informations sur une entreprise complice, nous parler d'une campagne menée par des travailleurs et des travailleuses, ou nous demander de mettre en place une telle campagne dans votre entreprise.
Artificio de pájaros, 1988 est une linogravure de Gladys Afamado (24 mai 1925 - 29 décembre 2024), célèbre artiste uruguayenne connue pour sa poésie et ses contributions au Montevideo Engraving Club. Parmi ses contributions au club, on peut citer l'œuvre d'art Campaña de solidaridad con los presos políticos en Portugal (1966) [Campagne solidaire avec les prisonniers politiques au Portugal].
Dans le contexte d'une crise économique et sociale profonde, aggravée par la direction du Parti national à partir de 1958 et stimulée par la révolution cubaine de 1959, le club a réalisé des œuvres dénonçant les mesures de sécurité répressives, la guerre du Viêt Nam et les meurtres d'étudiants et d’étudiantes par la police, qui ont trouvé un écho dans les mouvements mondiaux. Inspiré par les mouvements d'après-guerre en Europe, le club était soutenu par un modèle dans lequel les membres payants recevaient un tirage mensuel. Le nombre de membres est passé de 100 en 1953 à 1 400 en 1964.